Aurevoir Monsieur Gracq
La polémique autour de Miss France a failli me faire passer à côté du décès de Julien Gracq, samedi, près d'Angers, à 97 ans, suite à un malaise.
Julien Gracq avait refusé le Goncourt qui lui avait été attribué en 1951 pour son chef d'oeuvre, Le Rivage des Syrtes, et reste l'un des rares écrivains à avoir été publié de son vivant dans la prestigieuse édition de La Pléiade.
Il vivait retiré dans son village natal du Maine-et-Loire, Saint-Florent-le-vieil, depuis plusieurs années.
Un jour, il avait décliné l'invitation de François Mitterrand à se rendre à l'Elysée, avec la reine d'Angleterre.
Conscient de son art, il vivait loin des mondanités et refusait de s'exprimer sur autre chose que la littérature.
Son oeuvre a été une révélation pour moi.
Je l'ai découverte cette année : deux de ses romans sont au programme de l'agrégation,
et j'ai d'ailleurs posté un message il y a quelque temps sur l'une des deux, Un balcon en forêt.
J'ai entamé justement hier la deuxième,
La Presqu'île.
Mince alors.
Les lettres françaises perdent un monument.