Rigolomaniaques 1

Aujourd'hui on a bien ri quand l'électricité a été coupée.
"Facture pas payée", a ri Mouammar, et nous aussi.

Ce qui les fait rire aussi, c'est quand je tempête "Bon sang de bonsoir" en tapant du pied.

Les troisièmes eux, ils se sont marrés le jour où j'ai eu le malheur d'utiliser l'adjectif intempestif.
Une fois seulement a suffi à ce qu'ils s'en gobergent depuis le début de l'année.

C'est comme pénible, l'adjectif qui me sert parfois à les qualifier, ils aiment bien.
Quand ils veulent me moukater ils répètent pénible, pénible, à qui mieux mieux.

Un peu déçue : juste au moment où j'avais trouvé un moyen d'imposer le silence sans m'exploser la main sur le bureau, ce qui les faisait aussi beaucoup rigoler (il suffit de taper un bon coup sur la partie en contreplaqué souple sur le côté du bureau, même si c'est pas forcément le premier réflexe : très sonore et pas trop dur !), eh ben je m'énerve même plus depuis que j'ai ma petite graine !
Du coup je ne peux plus utiliser ma parade, je suis vachement déçue (à raison de six Euphytose par jour, ça va, je suis assez zen).

Ils rigolent aussi quand je leur dit d'arrêter de faire les robots-élèves.
La manière dont la question est formulée influence, comme on sait, la réponse, alors je m'amuse à leur faire dire des énormités en utilisant leur goût naturel pour la perroquetterie, et à ce jeu-là, ils se font avoir à tous les coups.
Le meilleur, c'est quand même Sly (prononcé [slaj]).
L'intérêt pédagogique étant, est-ce besoin de le préciser, le développement d'une réaction de méfiance et de réflexion face à un énoncé lambda.